Archives d'expositions anciennes

Nue féminin singulier - 1993

Peintures de Christine Bonal (3 juillet – 29 août 1993)

Nue. Au féminin singulier. Pas nu – objet, femme exposée aux yeux voyeurs. Nue. Nudité de l’être supris dans la bulle de son sommeil. Nudité confiante dans le cocon chaud de l’intimité. Regard de femme sur une autre femme. Jeux de miroirs, de transparences et d’ombres qui reflètent les mouvements intérieurs de repli, de repos, de répit… respiration de l’âme entre confiance et angoisse. De l’âme, au féminin singulier.

Carnets d'Hiver - 1993

Photographies de François Beyssac (3 juillet – 29 août 1993)

Beaucoup trop souvent Usson-en-Forez n’offre aux visiteurs que son visage estival et ses espaces récréatifs de vacances. La commune très largement plaquée à 950 mètres d’altitude, au midi du massif du Forez et ainsi uniquement une station verte de Vacances… d’été. Ses hautes terres sont désertées l’hiver venu, et le plateau séduisant devient montagne difficile pour les “prend l’air”, ceux des pays d’en bas. A la Toussaint, au 11 novembre pour les plus courageux, on rentre les plantes vertes, on coupe les compteurs, on tire les volets, on verouille les serrures “trois points”, aingoissé par la menace d’éventuelles effractions hivernales… puis au voisin immédiat on dit “à l’année prochaine !” en gommant par l’esprit, cette longue durée de l’hiver ! Le bourg entre t-il alors dans une grande période de sommeil, maisons closes et rues vides, et silence trop fort ? Mais le village ne s’éteint pas ne serait-ce que d’une mort provisoire, il vit au quotidien, au ralenti, quelques peu replié sur lui même, l’âme lisse et muette, comme l’aspect mimétiques des façades aveugles des maisons. Il guette ses propres mouvements, il s’écoute avec mystère. L’exposition veut montrer cette crypto-activité hivernale, cette dimension cachée de la vie du bourg, qui pour certains, pour les ussonnais d’un été, d’un week-end, d’un passage sera terre de découverte, et pour les autres les permanents, ceux de l’hiver sera miroir et identité. La commande photographique est passée à un photographe professionnel régional, possédant une véritable connaissance de la commune et de ses habitants. Son père certainement, son grand-père je crois, ont animé, place centrale, un atelier photographique; cet atelier a été le passage obligé pour tous les évènements majeurs de la vie. Aujourd’hui l’atelier est dans la rue, chez l’habitant. Ce sera une recherche des familles d’autrefois, des visages reconnus chez le petit fils, ambitieux échange polysémique entre les photos sépia des groupes de mariage ou de militaires et l’image plus dynamique d’aujourd’hui.

Carnets d'hiver

Le site du Puits Pigeot, La ricamarie - 1994

Photographies de Jean Cayuela (été 1994)

Découverte du site, paysage insolite aux teintes pastels, tel qu’il apparaît après 50 ans d’une exploitation commencée à 1000 m de profondeur pour se terminer à ciel ouvert.

Matières comparées - 1994

Katy Marandon, Patrice Lamouille et Christian Le Barrier

(juin – septembre 1994)

Katy Marandon ouvrage le cuir associé à des tissages de laine en de vastes objets suspendus évoquant une vie profonde et parfois la souffrance. Patrice Lamouille façonne le bronze à la manière de son initiateur, un fondeur de Haute-Volta. Et ses petits per

sonnages cuivrés sont saisissants de vie, de courage, d’obstination. Christian Le Barrier qui oeuvre au Prieuré de Montverdun assemble des matériaux divers : bois, cuirs, grillage, clous, brûlés ou teintés, formant des objets étranges et mystérieux.

matières comparées

Identités suggérées, Yolande Six - 1995

Photographies de Yolande Six (30 juin – 3 septembre 1995)

Les habitants d’un village de l’Yssingelais vus par l’objectif humoristique (et ethnologique) de l’auteur.

Portraits sculpture - 1995

Gisela Gradwohl (30 juin – 2 octobre 1995)

La famille allemande de l’artiste en personnages naïfs dont l’âme est aussi sculptée.

sculpture

Homme de vinyle - 1995

Sculptures de Jérôme Hémain (23 juin – 11 novembre 1995)

Une technique originale (paille et feuille vinyle d’ensilage) pour des épouvantails inquiétants dans les jardins du musée.

C DUmas - 1995

Gravures Christian Dumas (15 avril – 26 juin 1995)

Gravures de petits formats et monotypes. Minutieuses, précises, très expressives, perdues dans le grand cadre blanc, ces oeuvres forcent l’observateur à s’apesantir sur le sujet.

C Dumas

Histoire du vélo et du tour de france - 1995

(8 juillet – 3 septembre 1995)

A l’occasion du passage du Tour de France sur la commune d’Usson-en-Forez, cette exposition esr une retrospective de la “grande boucle” et une présentation générale de l’évolution de la bicyclette du début du siècle (grand “BI”) au vélo du record de l’heure 1993 de Kris Borman.

histoires tour de Fr

Thivillier au musée - 1995

Aquarelles de Jean Thivillier (11 mars 1995 – 9 mai 1995)

47 oeuvres inspirées par le Forez et 7 natures mortes grand format qui sont autant d’exemples d’une grande technique et d’une maîtrise très sûre de la couleur

Thivillier

Les saints populaires en Forez - 1995

(12 mai – 5 juillet 1995)

Exposition produire par le musée Alice Taverne d’Ambierle, avec la participation d’Anne Carcel, conservateur départemental des A.O.A.

Elle regroupe les saints les plus populaires en Forez selon leurs affinités cultuelles ou historiques : les saints du légendaire forézien (Martin, Maurice, Rambert, Galmier, Sabin) ; les saints agraires (Blaise et Isidore pour les laboureurs mais en tout premier lieu saint Roch, invoqué à l’époque des pestes puis, ensuite, pour les maladies des bestiaux devenant ainsi l’une des figures les plus représentées…) ; les intercesseurs contre « la male mort » (ils protégeaient de la foudre et plus généralement de la mort subite : Barbe, Christophe, Amable et Aubrin, patron de Montbrison); les saints protégeant femmes et filles (Anne, omniprésente, Agathe, Marguerite, Catherine et Geneviève qui patronnaient aussi des corps de métiers) ; protecteurs et guérisseurs des enfants (outre Martin déjà cité, on invoquait Claude, Just, Loup et spécialement Jean-Baptiste et Fortunat) ; les autres saints thérapeutes (Pierre, Antoine, Sébastien, Pancrace, Genest dont les mérites tenaient souvent à un jeu de mots !) ;  les patrons des corporations (Honoré, Barthélémy, Laurent, Eloi, Nicolas, Crépin…) ; un dernier groupe relève davantage de la liturgie, ce qui n’exclut pas des figures encore très populaires (tel Jean-François Régis, patron des dentellières, spécialement honoré dans le Sud du département…).

Noels - 1996

(7 décembre 1996 – 6 janvier 1997)

Des origines aux Noëls d’aujourd’hui, des crèches au Père Noël… Noël religieux et profane.

Collection privée, le forez - 1996

(23 mars – 9 septembre 1996)

Les oeuvres de la collection personnelle d’Hervé Béal : 33 peintres et 56 oeuvres nous baladent entre classicisme ancien et modernité exacerbée, de Charles Beauverie à Jo Girodon, de Philippe Favier à Emile Noirot, de Crapelet et Henry Gonnard à Christos Kalfas, pour un Forez rêvé ou réel.

Collection privée

Les espaces du silence, Miguel Isla - 1996

(8 juin – 31 août 1996)

Les sculptures et les peintures d’un artiste espagnol de Valladolid. “Lart de Miguel Isla s’imprègne du polymorphisme contemporain” écrit justement Salvador Andrés Ordax dans sa préface au catalogue de l’exposition. Mais le travail d’Isla est également un art géographique. Ses sculptures notamment concentrent tout l’onirisme des paysages dessinés, fibreux et marbrés de blanc de la Manche et de cette région de Valladolid où Miguel tel un mineur y extrait la première matière de l’oeuvre. Car la matière est l’élément majeur de son travail. Ses formes condensent l’espace, les grains de lumière sont gravides et concentrent pour l’autre, pour nous, le poids immatériel de nos vécus communs.

Et Isla est alors alchimiste et forgeron : les bois lustrés deviennent fer doux, le métal soumis s’incurve et se veine. Il n’y a plus qu’un’ seule anti matière où rêvent l’espace, le silence et nos interrogations maternelles de l’origine. La forge d’Isla devient octroi. Il travaille dans l’autre monde, celui des certitudes vacillantes et délicieuses, celui des Atlantes, celui des Lucifer gardiens… dans le merveilleux de la nature confiante. Et les oeuvres peintes, toujours dans les couleurs inversées du paysage conforme, jouent continûment, pour les guetteurs du passage, le même chant serein de l’Appel.

Henri Pailler, conservateur de l’écomusée de 1988 à 2015

Isla

Assemblages - 1997

Sculptures de Line Clément (21 juin – 30 septembre 1997)

Des choses que je ramasse pas tout à fait n’importe où… ni n’importe comment, objets déjà riches d’une histoire… je leurs fais jouer autre chose, se connaître, se renconter…

Line Clément

Objets en campagne - 1997

(8 janvier – 16 mars 1997)

Exposition permettant de montrer des objets insolites, des pièces rares de la collection, de présenter des objets du fonds constitutif du musée…

Et de ce côté, le Forez montueux Textes d’Henri Pourrat, photographies de Daniel Challe (21 juin – 30 septembre 1997) Exposition organisée par l’Association Rhône-Alpes des Conservateurs “De paysages en paysages”.

… Ils ont là-bas, Avec tant de sombres matins, tant de bise, tant de brouillards, Au bord de ce bois qui bleuit sous le vent poussant le nuage, Si loin derrière les pays, et les jours, et plus que cela… Cette dernière phrase tirée du prologue des Vaillances, farces et aventures de Gaspard des montagnes, oeuvre majeure de l’écrivain régionaliste Henri Pourrat (né à Ambert, Puy-de-Dôme, en 1887) enferme, dans toute son épaisseur onirique, un peu de la muséographie volontaire de l’écomusée des monts du Forez. Ici, ce sont les objets, les pièces de la collection qui sont artéfacts de la culture de la montagne forézienne, éclats de vie prélevés dans la continuité floue et multiple de la mémoire. Là, ce sont les textes, les images littéraires qui sont les respirations pérennes de la géographie héritée. Les textes, la collection, et les paysages… versus…les mots, les objets et le regard du photographe.

La commande passée à Daniel Challe, photographe qui vit et travaille à Grenoble, vient se fondre dans cette recherche du sensible, dans cette interrogation créative et intime du paysage quotidien, palimpseste, muet et bavard à la fois, de la vie des gens de la montagne.

François Angeli - 1998

(6 juin – 30 septembre 1998)

François ANGELI (Ambert 1890 – 1974). Ce sont les paysages d’Henri Pourrat qui sont superbement mis en images dans les oeuvres de François Angéli. Ainsi l’Auvergne et le Livradois retrouvent l’identité polysémique qui habite les textes de l’écrivain ambertois.

Patrimoines d'ici, canton de St-Bonnet-le-Château - 1998

(novembre 1998 – septembre 1999)

Canton du Pays de Saint-Bonnet-le-Château

Le Service Régional de l’Inventaire (DRAC Rhône-Alpes) a étudié le patrimoine du canton de Saint-Bonnet-leChâteau pendant trois ans. Un ouvrage “Canton de Saint-Bonnet-le-Château, entre Forez et Velay. Loire” a été
édité.

Le musée, à partir de cette étude, a conçu une exposition “Patrimoines d’ici. Canton de Saint-Bonnet-le-Château” qui présente des objets et des oeuvres remarquables, peu ou jamais montrés au public, accompagnés de photographies sur le “patrimoines d’ici”, patrimoine malheureusement trop peu connu. Cette exposition a été saluée par les médias et a été très bien accueillie par la population locale (visites d’associations, d’écoles…). Cette réalisation s’inscrit dans l’émergence de la Communauté de communes du pays de Saint-Bonnet-le-Château. Un programme pédagogique a été conçu en direction des écoles du pays de Saint-Bonnet-le-Château. Les enfants ont été sensibilisés à la notion de patrimoine par la manipulation des objets de la collection du musée, une visite de l’exposition, des «promenades-découverte» du patrimoine local… Puis, les enfants ont restitué leur vision du patrimoine par le biais de maquettes, de dessins… qui ont été présentés dans le musée. 266 enfants ont participé à ce programme.

Patrimoine d'ici

Ile de Sainte-Marie - 1998

Photographies de Michel Ayrault (7 mars – 14 juin 1998)

Sainte Marie est une petite île malgache de 210 km2 à l’est de la Grande Terre. Elle compte actuellement près de 20 000 habitants qui vivent essentiellement de la pêche et de l’agriculture. Chaque année, l’île doit subir les méfaits de cyclones plus ou moins dévastateurs ce qui rend les conditions de vie encore plus difficiles. Une convention de jumelage avec Saint-Priest-en-Jarez (Loire en Rhône-Alpes) vient d’être signée récemment et c’est dans ce cadre que les photos ont pu être réalisées.

Michel Ayrault a retrouvé dans ses clichés le fonds antique des campagnes que le musée expose, par ailleurs, sous d’autres formes, dans ses présentations muséographiques.

Michel Ayrault

Printemps en forez - 1999

Dessins d’Etienne Desfonds (13 mars – 21 juin 1999) dans le cadre du «Printemps des musées»

L’exposition «Printemps en Forez» a rassemblé une trentaine de dessins représentant la campagne forézienne, de l’artiste montbrisonnais, Etienne Desfonds.

Attention Exposition - 1999

(décembre 1999 – avril 2000)

Usson-en-Forez et le XXe siècle

Un travail de recherche “Laisser aux enfants et aux petits enfants une photographie du siècle à Usson-en-Forez”

Voici l’objectif qui anime depuis 6 mois la population d’Usson-en-Forez qui s’est mobilisée pour apporter des souvenirs, retrouver des photographies et des objets, témoigner, faire des recherches ou écrire des textes. Avec l’appui de la municipalité et de l’écomusée, un ouvrage et une exposition sont en train de voir le jour.

De grands thèmes se dégagent comme l’agriculture, les activités artisanales et industrielles, les fêtes, les transports ou le tourisme. Des documents apparaissent : photographie de la classe de 1931 ou du char en paillons du corso d’août 1929, publicité d’une fabrique de dentelles, menus gargantuesques de 1912… Et les souvenirs émergent, on rie beaucoup en se rappelant quelques incidents et farces, on regrette de ne pas avoir fait cela plus tôt, les anciens se sont tus et, sur les photographies, certains visages restent sans nom… Il est temps de rassembler les moments forts de la commune. Une exposition et un ouvrage L’exposition accompagne ce lent travail de retrouvailles avec la mémoire de la commune, elle est conçue de façon évolutive : les vitrines peuvent se transformer ou s’agrandir avec la découverte de nouveaux objets.
De cette façon, l’exposition sera véritablement achevée à la fin de son existence, le jour du lancement du livre Un siècle de vie à Usson-en-Forez ! Des journées portes ouvertes Chaque mois, l’entrée du musée est gratuit pour les Ussonnais, mais aussi pour tous les curieux. Les visiteurs peuvent ainsi suivre l’évolution de l’exposition.

Attention exposition

Lumières du forez - 2000

Photographies de Dominique Marchiset (1er juillet – 30 novembre 2000)

« L’écriture de lumière qu’est la photographie traduit la beauté des ondes lumineuses et magnifie ses jeux de lumière. Dans le Forez, au détour des chemins, sur les coteaux ou sur les hauteurs, je vous invite à regarder des moments de communions que j’ai passé avec la nature le coeur ouvert à la lumière. » L’exposition “Lumières du Forez” rassemble une vingtaine de photographies sur le Forez où Dominique Marchiset a capté les effets de la lumière mais aussi de l’eau et du vent. Le résultat? Des images émouvantes, des images volées à des recoins de nature désolés, des images fantastiques d’histoires merveilleuses…

Lumières en Forez

Mémoires d'armoires - 2000

(juin – novembre 2000)

Pour la première fois, une exposition est consacrée à l’armoire caractéristique du sud des monts du Forez. Deux types d’armoires coexistent en fait sur ce territoire : le modèle fabriqué pour une clientèle bourgeoise influencé par le style stéphanois et lyonnais et un modèle plus tradionnelle en bois blanc au décor plus primitif. Une exposition sensorielle Une vingtaine d’armoires de différentes factures provenant de collections privées ou publiques, des outils, des documents iconographique (relevés, photographies, dessins), des archives, mais aussi des sons, des témoignages, des odeurs, des bois à caresser, des portes à entrouvrir…

Mémoires d'armoires

Le "printemps des musées" - 2001

A l’initiative du ministère de la culture, l’opération “le printemps des musées” aura lieu le dimanche 1e avril prochain. Le “paysage” est le thème national retenu pour cette édition. Pendant tout le mois d’avril : une exposition de photographies sur les paysages du pays de St-Bonnet le Château, dans les années 70, clichés réalisés par le père Dumas. (Ces documents sont rentrés dans les collections du musée lors du travail d’édition de l’ouvrage “chroniques d’un siècle”).

C'est le printemps - 2001

Peintures de serge Mazet (1er avril – 5 juin 2001)

Le musée souhaite montrer les oeuvres d’un jeune artiste ligérien, Serge Mazet, qui après de nombreuses expositions dans des galeries sera exposé dans un musée pour la première fois.

“Ma peinture, c’est l’envie de vivre. L’émotion à vif, la joie renouvelée, donner à voir du bonheur. C’est une débauche de couleurs; la luxuriance de la campagne, l’air vivifiant, l’herbe grasse, verte, épaisse, humide. C’est la toile débordante de peinture, la vivacité du trait. Je vais à l’essentiel en regardant la globalité du sujet, en recherchant la profondeur de l’espace pour saisir la spontanéïté de l’instant présent. Les animaux de la ferme ont quelque chose de familier. Ils nous renvoient à l’enfance en reflétant les émotions sans masque : curiosité, fantaisie, joie, crainte, peur, tristesse, plénitude. Avec la peinture comme moyen d’expression, j’exprime ce que je ressent en y mettant toute mon énergie avec franchise.”

C'est le Printemps

Paysans et/e contadini - 2001

(1er août – 31 décembre 2001)

Opération initiée par le Conseil général de la Loire: “La Loire: terre d’Italie”.

Cette exposition n’est pas un inventaire destiné à présenter tous les outils se rapportant à telle ou telle opération culturale. Il s’agit plutôt d’un essai de présentation comparative d’outils paysans relativement connus (outils maniés et attelés) tels que le tombereau, l’araire, la charrue, la faux, la faucille, etc… issus de deux régions agricoles: le Piémont italien (Valle de Gesso) et le Forez de la montagne. Lors du parcours d’exposition, le visiteur va prendre conscience que l’autonomie des techniques (ici, la technologie agricole), la définition et l’évolution des formes fonctionnelles, les choix et la diversité des matériaux, les gestes mêmes du travail sont des concepts universels et souvent bien relatifs.

En effet, le progrès, les emprunts, la diffusion des matériels et des outils obéissent à un déterminisme socio-géographique fort et permanent qui “gomme” les trop grandes disparités techniques. Car les gestes paysans s’inscrivent dans la grande histoire de l’humanité. Sur le fonds commun des campagnes, chaque peuple, dans son propre espace, dans la conduite quotidienne des cultures nourricières, construit son histoire et ses traditions autour de minces particularismes locaux. Et ces petites fractures dans l’activité paysanne mondiale offrent à l’homme des territoires à sa main, à son échelle…

Paysans et contadini

Déclic quotidien - 2001

(29 juin – 31 décembre 2001)

Exposition de photographies. Au mois d’août 2000, une troupe de théâtre est partie en Bosnie-Herzégovine organiser des animations pour les enfants d’un camp de réfugiés à Doboï-Istok. Forts de cette expérience, quelques membres du groupe ont décidé de pérenniser cette rencontre en confrontant le regard des enfants de Usson à celui des enfants de ce camp.

Déclic quotidien

Images d'une foire - 2002

Photographies de Michel Ayrault et Daniel Marion (juillet – décembre 2002)

La foire aux chevaux à Fay-sur-Lignon (43). Ces hotographies en noir et blanc reflètent l’ambiance d’une foire qui a lieu tous les 20 octobre depuis de nombreuses années. Les trois places du village sont totalement occupées par les nombreux chevaux destinés à la boucherie, les juments et les étalons destinés à la reproduction ou aux centres équestres, des poneys et des ânes que des particuliers possédant un pré choisiront pour plaire à leurs enfants. On y voit même quelques lamas ces dernières années… Michel Ayrault, enseignant-chercheur à l’université de Saint Etienne et Daniel Marion, enseignant à la retraite sont deux photographes amateurs qui aiment la rudesse du plateau de Fay et les traditions qui se perpétuent.

Image d'une foire

La saga des marmites - 2002

 

Poëles, casseroles, cocottes, chaudrons et autres cassots … (29 juin – 3 novembre 2002)

Avec cette exposition d’ ethnologie, l’écomusée des monts du Forez poursuit l’exploration de la culture au quotidien. Elle permet de croiser l’histoire des formes avec celles des matériaux tout en abordant l’univers de l’intérieur forézien, le rôle de la femme, les expressions populaires d’origine culinaire … sans oublier la cuisine traditionnelle et les fabriques et designers d’aujourd’hui. Du cru au cuit, le pas est décisif. Ce bouleversement des comportements alimentaires, s’appuie sur le feu. Cet élément providentiel modifie complètement les modes de préparation des aliments et constitue la première étape de la cuisine. Le parcours d’exposition retrouve tout naturellement celui de l’histoire des modes de cuisson (de la cheminée à la plaque à induction) marquée par des générations successives de matériels culinaires : la marmite fait place à la cocotte, la fonte noire et le cuivre étamé s’effacent devant l’aluminium, la tôle émaillée, l’acier inoxydable…

Saga des marmittes

Trames de vie - 2002

Isabelle Millet (27 avril au 16 juin 2002)

« Tissage, tissure, texture, tressage, structure, étapes, traces, existence … Thème de l’exposition : art contemporain Originaire de la Haute-Loire, région où la dentelle à la main a une longue histoire, le tambourinement des fuseaux, la danse frénétique des doigts au-dessus du carreau ne m’étaient pas inconnus. Souvenirs de grand-mères, d’arrière-grand-mère même. « Mon travail plastique se tisse à trois brins, entre peinture, dentelle et tissu. Ce sont des choses, vieilles et ordinaires qui s’exposent dans mes tableaux : cartons usés, échantillons de dentelle oubliés, torchons raccomodés draps rapiécés… Touchée par ces matièrres, ces couleurs, ces trames, j’ai utilisé la peinture pour faire revivre ces trésors laissés dans au fond d’une malle ou d’une armoire et leur rendre hommage. iIs nous racontent de fabuleuses histoires car le banal peut être extraordinaire. Si on le regarde bien, avec des yeux neufs, “ces petits faits insignifiants et délicieux qui forment le fond même, la trame de l’existence” (Maupassant). »

Isabelle Millet

Les anges musiciens à l’Hôpital - 2003

Photographies de Dominique Marchiset (avril – septembre 2003)

Faire entrer la musique vivante et la mémoire du 20e siècle dans les couloirs et les chambres d’un hôpital gériatrique ! Aujourd’hui, les photographies de Dominique Marchiset portent témoignage des moments passés entre les résidents, le personnel…les musiciens… Si le geste est hésitant et la démarche maladroite, si le corps semble, parfois, refuser ces instants volés au quotidien, le regard traduit toujours la disponibilité, l’accueil, la connivence et le bonheur furtif et intense qui accroche le présent au vécu de chacun. Et c’est toute la mémoire du siècle qui surgit ainsi dans leurs yeux. La musique apporte le bonheur immédiat et la collection du musée égrène sans nostalgie un passé qui s’éfface, une part intime de soi, une richesse qui construit nos lendemains.

les anges musiciens

La Loire des Ligériens - 2003

(8 juillet au 11 août 2003)

Réalisation médiathèque départementale de Montbrison. Sauvage et libre, impétieux ou tranquille, un mince filet d’eau devient un long fleuve. Il a donné son nom à notre département…

L'empreinte des générations - 2004

Photographies de Bernard Coutanson (novembre 2003 – avril 2004)

25 photographies en noir et blanc.
“Je découvrais la photographie à 24 ans, et par elle, j’allais redécouvrir l’empreinte de ces générations qui nous avaient précédées… retrouver l’émotion de ces instants vécus et leur souvenir au plus profond de moi même… … je retrouvais chaque fois cette sensation de tranquilité, de charme discret, dans les gestes, dans les formes… cette harmonie entre les hommes, le rythme de leur démarche, de leurs travaux, et celui de la nature, du temps, des saisons…”

Empreinte génération

Redécouverte d'une voie oubliée - 2004

Dessins d’Etienne Desfonds (décembre 2003 – avril 2004)

La voie ferrée entre Estivareilles et Pontempeyrat. Sous forme d’une trentaine de dessins graphite, une reconnaissance des paysages a eu lieu à partir de la carte I.G.N. Sur plusieurs mois, au fil des saisons et des humeurs du temps, le résultat apparaît comme une analyse minutieuse du sujet, et une réflexion sur l’édification d’un tel ouvrage, de son fonctionnement, de son abandon…

Redécouverte voie oubliée

Cueillir la montagne, la montagne nourricière - 2004

(mai – décembre 2004)

La montagne du Forez est peuplée de “simples”. On y a cueilli parce “qu’il a bien fallu vivre”, depuis les lichens pour la parfumerie jusqu’aux feuilles de frêne pour les rhumatismes, en passant par les violettes, la reine des près, l’arnica, la digitale, la gentiane, les fleurs de genêts, les narcisses, sans oublier myrtilles, mûres et champignons…

Cueillir la montagne

Paysages du Haut-Forez - 2004

Peintures de Roger Vergeot (mai – décembre 2004)

“J’ai débuté très tôt sur le petit port d’Etaples, attiré par les reflets de l’eau et de la vase où dormaient les barques ventrues de la Côte d’Opale… … quand je suis arrivé en Forez en juin 2003 à Apinac où je réside désormais, je fus envoûté par le décor qui se présentait à moi. Il y avait un tableau à faire à chaque tournant de la route. J’ai parcouru à pied les environs d’Apinac et plus loin en Forez avec le camping-car, constamment émerveillé. Ainsi, fidèle à une vieille technique, j’ai d’abord réalisé de petit croquis sur place puis des plus grande esquisses en noir et blanc pour finalement entreprendre la série que je présente aujourd’hui.”

Vergeot

La Guerre d'Algérie - 2005

(15 février – 31 mars 2005)

La Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) a consacré en 2002 une exposition à cette guerre à l’occasion de l’année du 40e anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19 mars 1962 à 12h. La volonté de cette association est de rechercher la vérité et la dire. Tous les aspects de cette guerre, certains sujets considérés comme tabous ou souvent dénaturés sont largement évoqués : violences et tortures, femmes dans la guerre, enfants dans la guerre, prisonniers et disparus, missions humanitaires, mémoire… messages d’espoir… La présentation en deux parties : l’historique et la thématique, facilite la compréhension du sujet. Cette exposition se veut être un message de réconciliation et de paix; une condamnation de la guerre, ce mal qui déshonore le genre humain et conduit l’humanité tout entière à sa perte.

 
Algerie

Saint-Jacques de Compostelle - 2005

 (15 avril –  15 juin 2005)

Exposition photographique de René Gastineau. Illustrations de l’opération “Europa Compostella”, organisée en juillet 2004, année Jacquaire qui provoqua l’affluence de milliers de pélerins.
Partir sur la route à la recherche d’on ne sait quoi… Et pour nommer cette errance…, parler de pèlerinage. Et, pour se rassurer…, se désigner un but : Pourqoi pas Compostelle ? Un pèlerinage initiatique au sens où la marche, des jours durant, contribue à éclairer l’être sur ses limites, sur son attitude dans le monde qui l’entoure, à renouveler et élargir la perception qu’il en cultive.

St jacques

Vachement - 2005

Peintures de Christian Malcourt (1er juillet – 31 octobre 2005)

Exposition sur le thème de la vache. Peintures, sculptures…. Pour Christian, c’est comme une récompense de mettre au moins une fois à l’honneur «celle qui ne demande rien et qui donne tout (…)». Il les regarde, les photographie et enfin les peint ou les sculpte … il est admiratif devant leur forme, leur position, leur regard absent (…)

vachement

Encres, dessins... - 2005

Michel Alcala (novembre 2005 – mars 2006)

Une quarantaine d’oeuvres présentent l’essentiel de la carrière de l’artiste qui dessine depuis les années 60 en milieu gitan, en Andalousie, et, réalise un travail régulier sur le nu féminin, thème qui est prétexte au graphisme, à la ligne, à la couleur.

Suivez le fil - 2006

(mars-mai 2006)

Le musée expose les objets de sa collection traitant du filage de la laine (cardes, cardeuses, rouet…).

suivez le fil

L’histoire sur son 31 - 2006

Elégance Forezienne – (mai 2006 – septembre 2007)

Le fonds constitutif de l’écomusée des monts du Forez (fonds Folléas) riche de plus de 3000 pièces de collection issues du quotidien des monts du Forez et du Velay proche, ne possédait pas, ou très peu, de tenues vestimentaires. Les acquisitions et les dons successifs réalisés par le musée, ont permis un réel enrichissement de la collection. Aujourd’hui, cette série de «costume-témoins» donne à voir l’apparence vestimentaire du peuple de la campagne du centre de la France, depuis la fin du 19e siècle. L’exposition «L’histoire sur son 31» met le costume au centre des présentations (collection écomusée et atelier du Théâtre Libre). Il devient porteur de nouvelles et personnage de romans éphémères. A travers la rigueur esthétique et historique, nous souhaitons ainsi amener le visiteur à ressentir, à la dérobée, les émotions enfouies dans son jardin secret où dorment ses souvenirs.

Portraits d’ailleurs - 2006

Michèle Daragon et Lucette Thévot (juin – septembre 2006)

Techniques mixtes.

Modelages et terres cuites - 2006

Monique Rossi (novembre 2006 – janvier 2007)

monique rossi

Saleté, pauvreté et maladie - 2007

(15 sept 2007 – 15 janv 2008)

A l’occasion des JEP 2007 dont le thème régional retenu est “Patrimoine et Santé”, le musée présente des objets traditionnels utilisés pour la toilette ainsi que ceux se rapportant à la santé. On apprend alors qu’on se lavait rare
ment et peu, que l’odeur était preuve de force et qu’il valait mieux se laver décemment, c’est-à-dire en chemise ! Quant au mal, il était soulagé par des remèdes familiaux à base de plantes ou il était confier au corps médical qui employait des instruments quelquefois rudimentaires. Un projet d’exposition photos sur le savoir-faire agricole en Haut-Forez a réuni ces étudiants sous la double compétence agriculture et techniques photographiques. 35 exploitations du Pays de Saint-Bonnet-le-Château se sont ainsi trouvées sous les flashs, offrant aux regards la diversification des activités agricoles : production laitière, vaches allaitantes, mais aussi vignerons, producteurs ovins, porcins, de fruits rouges ou de fleurs. Cette exposition riche de plus d’une trentaine de photographies N&B témoigne de la situation actuelle de l’agriculture.

Lorsque les mains racontent la terre - 2007

Exposition photographique (15 octobre 2007 – 15 janvier 2008)

A priori, des étudiants en formation “Baccalauréat Professionnel Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole” de Précieux et d’autres en formation “CAP Photographe” de Saint-Etienne (Ste-Marie) ne disposaient pas d’occasion de se rencontrer, et pourtant … Un projet d’exposition photos sur le savoir-faire agricole en Haut-Forez a réuni ces étudiants sous la double compétence agriculture et techniques photographiques. 35 exploitations du Pays de Saint-Bonnet-le-Château se sont ainsi trouvées sous les flashs, offrant aux regards la diversification des activités agricoles : production laitière, vaches allaitantes, mais aussi vignerons, producteurs ovins, porcins, de fruits rouges ou de fleurs. Cette exposition riche de plus d’une trentaine de photographies N&B témoigne de la situation actuelle de l’agriculture.

mains

Chapeau ! l’écomusée... - 2008

(15 janvier – 25 mai / octobre – 31 décembre 2008)

Melon ou haut-de-forme ? A plumes ou en paille ? Longtemps le chapeau a occupé une place de choix dans la panoplie vestimentaire traditionnelle. Dans les campagnes, il n’était pas concevable de se rendre «en cheveux» à l’office religieux. A la ville les bourgeois affichaient leur réussite par le port d’un couvre-chef. Devenu accessoire de mode, le chapeau a traversé les époques. Aujourd’hui l’écomusée possède un fonds présentant plus de 200 chapeaux et coiffes issus des monts du Forez, du Velay et de l’Auvergne , une cinquantaine vous sont présentés dans l’exposition. Le visiteur peut en reparcourant le 20e siècle découvrir la variété des formes et la diversité des matières. Il se rappelle ainsi la généralisation du port du chapeau pendant la 1ère moitié du siècle puis son abandon qui s’en suivi…

Chapeau

Mélodie végétale - 2008

Nina Scaramus (30 mai – 30 sept 2008)

Exposition artistique. Nina Scaramus a le pouvoir d’embaumer l’air … et de mettre l’eau à la bouche avec de multiples saveurs !

Nina Scaramus

Colporteurs - 2008

(juin 2008 / mars 2009)

On parle des colporteurs de l’Oisans (Isère), de Savoie; il y en avait aussi en Suisse et en Italie. Qu’en est-il dans le Haut-Forez et l’Auvergne proche ? Sillonnant les villages, le colporteur proposait une véritable activité commerciale ambulante à partir de l’automne, pour vendre en porte à porte une production de l’industrie locale (toile, vêtements, plantes…) puis un assortiment d’objets de première nécessité (mercerie, quincaillerie, lunetterie…). Il n’oubliait pas de laisser almanach et images pieuses dans chacune des maisons visitées. Pour cette exposition, le cinéma «le quai des arts» et l’écomusée s’associent pour vous proposer des diffusions du film «La Trace» (co-écrit par Bertrand Tavernier et coproduit par sa société Little Bear, sorti en salles en décembre 1983, avec Richard Berry). Les dates ne sont pas connues à ce jour. De plus, une conférence intitulée «les colporteurs dans le canton de Saint-Bonnet de la fin du 18e à la fin du
19e» organisée par «Trait d’Union» et animée par Gérard Berger, aura lieu le 1er août 2008 à la salle du cercle, à 20h30. Participation de 2 euros par personne et gratuité pour les enfants.

Colporteur

Scènes paysannes - 2008

Jean Rouppert (14 juin / 31 décembre 2008)

1 artiste, 4 musées

Toute sa vie, Jean Rouppert sculpte, peint, dessine. Venu du monde ouvrier et citadin, il est toutefois très proche de la nature et il connaît bien la campagne. Cette facette de son œuvre est à découvrir à l’écomusée des monts du Forez où sont présentées quelques «Scènes paysannes» Au musée d’Allard, avec «Etudes naturalistes», c’est l’aspect animalier de son oeuvre qui est montré : peintures, sculptures… L’artiste s’intéresse également à la botanique (notamment lors de son passage aux ateliers Gallé). Dans les années 1920-1930, il s’inspire des styles «Art Nouveau» puis «Art Déco». Il réalise également des dessins illustrant des contes pour enfants et développe, par la suite, son propre style créatif. Pour «visages et expressions», le musée des Civilisations, expose les dessins réalisés lors de son séjour militaire au Sénégal (1908-1910). Jean Rouppert est également talentueux dans l’expression humaine et la caricature. Ainsi, sont exposés de très nombreux portraits, toujours d’une précision et d’une expression étonnantes. C’est l’œuvre de Jean Rouppert liée à la guerre de 1914-1918 qui est abordée au musée d’histoire du 20e siècle, Résistance et Déportation. Là, le dessin «raconte» avec pertinence, intelligence et beaucoup d’esprit, son expérience de «poilu». L’artiste a trouvé dans la caricature et le dessin critique, un moyen de s’exprimer et de dévoiler ses propres «Regards sur la Grande Guerre». D’après Emilie Besset (mars 2008) Jean Rouppert – portrait (1969)

Jean Rouppert

Petit patrimoine funéraire, Auvergne, Velay, Forez : promenade photographique - 2009

Photographies de Michèle Gendrat (novembre 2009 – 28 février 2011)

Le petit cimetière de Montarcher a été le point de départ de cette promenade photographique dans quelques villages du Forez et du Velay. J’ai regardé les tombes abandonnées, les croix de fonte plus ou moins brisées, entassées dans un coin et promises au rebut. J’ai photographié ces objets détériorés puis mon regard a glissé vers les enclos de fer forgé, les monuments de pierre et leur décor, les fleurs de céramique, les restes de croix et de guirlandes en perles. Cette exposition voudrait livrer des images de ce petit patrimoine rural en danger de disparition, et donner au lecteur de l’ouvrage édité à cette occasion, l’envie de regarder. Michèle Gendrat

Petit patrimoine funéraire

Figures Mariales - 2009

(juillet / décembre 2009)

Le travail conduit autour de la Vierge de Chambriac a inspiré à l’écomusée une présentation de figures de Marie. Vierge en majesté, vierge de tendresse, vierge noire, vierge de douleur, … A partir d’une belle collection privée (et avec l’apport d’une curieuse figure mariale à trois personnages prétée par le musée Alice Taverne d’Ambierle), l’écomusée des monts du Forez interprète les innombrables figurations de Marie, tout en privilégiant l’esthétisme et le geste sculptural de ces oeuvres d’artistes inconnus.

Figures mariales

Le paysan éternel - 2010

Ch. Beauverie, L. Lhermitte, J-F. Millet et les peintres de la campagne. (mai – octobre 2010)

Au 19e siècle, «le paysan entre en Histoire». L’oeil du peintre compose maintenant une image individuelle du paysan. Le travailleur des champs est saisi dans son activité laborieuse, au centre d’une vie quotidienne rude et simple. Les artistes nous proposent alors des peintures de reportage, traitant avec beaucoup de réalisme une grande diversité de travaux ruraux. Ils privilégient les activités essentielles : les semailles, la fenaison, la moisson. La représentation du travail en est toujours le sujet
principal, avec en fi ligrane la discipline, l’ordre, le patriotisme ; valeurs «refuge» qui tentent de s’opposer à la montée des idées ouvrières et urbaines. Le travail de la terre a un effet civilisateur ! Le musée d’Usson-en-Forez propose une lecture régionaliste de ce puissant mouvement pictural. Autour de Charles Beauverie, l’exposition met en scène une vie rurale enracinée dans une géographie proche, celle des provinces de la France centrale.«Le paysan éternel» explore toute l’épaisseur du champ culturel : les travaux, l’interprétation du paysage, les scènes domestiques, la proximité avec les animaux et la petite économie des ouvrages féminins. Enfin, des objets tirés de la collection du musée viennent ponctuer le parcours muséographique. Ce sont les ultimes traces d’une culture paysanne éternelle, définitivement nostalgique !

paysan éternel

Tableaux de chasse - 2011

(28 mai – 31 décembre 2011)

L’écomusée des monts du Forez revisite le temps d’une exposition une activité humaine fondamentale : la chasse, passion millénaire et toujours actuelle. La chasse est une activité très prisée dans notre région ; nécessaire à la gestion du gibier, elle se veut noble et avec une éthique souvent trop méconnue. Les non-initiés pourront en découvrir les multiples facettes et l’apprécier autrement. Avancez-vous dans la forêt… … Découvrez l’histoire, les modes et accessoires de chasse : miroir aux alouettes, carabines et autres fusils… … et peut-être alors vous apercevrez les empreintes des espèces sauvages dans leur environnement naturel et découvrirez leurs particularités (petit et grand gibier, oiseaux de passage, prédateurs et déprédateurs). … Délectez vous devant les oeuvres d’art tirées de la propre collection du musée ou prêtées par faveur spéciale par les musées régionaux ou les collectionneurs privés. Enfin laissez vous captiver par les natures mortes de gibier des siècles derniers, par les sculptures, les oeuvres d’artistes contemporains…

Animations autour de l’exposition :

* Le métier d’armurier, démonstration par Cédric Camus (armurier) Dimanche 26 juin 2011, 15h 30

* La gravure sur armes, démonstration par Myriam Granger (graveur sur armes) Dimanche 17 juillet 2011, 15h 30

* «Des années 1880 aux années 1980, un siècle d’armurerie dans le pays de Saint-Bonnet-le-Château», conférence de Gérard Berger (ancien enseignant-chercheur) Mercredi 10 août 2011, 15h 30

* La taxidermie, démonstration de Marc Pétrucci (taxidermiste-amateur) Vendredi 12 août 2011, 15h30

* Lectures et anecdotes de chasse, par l’association Artikultur de Saint- Bonnet-le-Château Dimanche 6 novembre 2011, 15h30

tableaux de chasse

Beaux-Arbres - 2012

(mai à novembre 2012)

«Au-dehors l’arbre est là et c’est bon qu’il soit là – Signe constant des choses qui plongent dans l’argile»1 rêve le poète breton Guillevic. Et c’est bien cette figure permanente de l’ARBRE qui enfante les diverses représentations accrochées aux cimaises de l’écomusée des monts du Forez.

L’arbre est un personnage. L’arbre-homme a les pieds dans la terre, le tronc comme un corps. Les branches sont les bras et «ses feuilles comme des mains d’enfant qui dort»1. La silhouette anthropomorphe de cette grande plante ligneuse est une image qui féconde puissamment les champs symboliques : vie, fertilité, protection, onirisme…

L’arbre est profondément ambivalent. il conjugue Eternité et Temps. Il fixe et sacralise l’espace tout en rendant sensible la continuité des saisons et des jours.

L’arbre n’est pas un objet décoratif. Depuis l’origine de l’art pictural, c’est une expression forte du vocabulaire esthétique et un sentiment majeur de la perception poétique de la nature. Hiératique, il représente la constance et le BEAU, cette beauté intangible d’un cycle perpétuel.

1) Guillevic, Terraqué (suivi de l’exutoire), Gallimard, 1978. L’exposition «Beaux-Arbres» est là, à la pliure du sauvage et de l’anthropique, du spontané et de la culture, de la Nature et des Beaux-Arts.

Le parcours d’exposition rassemble des reproductions des grands maîtres de la peinture, des tableaux originaux des maîtres régionaux du 19e et 20e siècles et des oeuvres contemporaines. La littérature est également présente dans cette promenade au creux des arbres.

Avec les oeuvres de Carmilla Demachy, Mihailovic Dragan, Anne-France Frère, Michèle Gendrat, Michel Granger, Lili Le Gouvello, Janine Martin-Prades, Reine Mazoyer, Alain Nahum, Olivier Ott et les reproductions de grands peintres exposés dans les galeries nationales (Oudry, Théodore Rousseau, Van Gogh, Matisse, Mondrian…).

Illustration : Léon-Pierre Ducaruge, Le chêne. Huile sur toile, vers 1875 © collection musée d’art moderne, SaintEtienne Métropole. inv. 43.4.151

Beaux Arbres

Albert Doran, du Haut-Forez aux Alpes - 2013

(23 février – 22 septembre 2013)

Albert Doran (Marie-Louise Couturier-Grenetier, Lyon, 1892 – Lyon, 1987) est une artiste infatigable. Elle parcourt les sommets des Alpes, les villages perchés provençaux, les littoraux. Malgré les voyages et les courses en montagne elle n’oublie pas Usson-en-Forez et le Haut-Forez des vacances estivales. Proposant une vérité presque photographique, les tableaux d’Albert Doran s’accordent aux présentations de l’écomusée des monts du Forez. A l’écart des grands courants picturaux, elle poursuit avec constance une quête d’images intemporelles, celles d’une douce France. Les œuvres d’Albert Doran sont des instantanés illustrant un monde qui s’achève. Ces tableaux n’en sont que plus précieux.

Albert Doran

Nocturne Jardin - 2013

Photographies botaniques de Fabrice Verrier

Fabrice Verrier nous présente ses magnifiques photos botaniques dans une exposition de plein air. Son travail il le présente ainsi :

«Aucune plante rare dans les végétaux choisis ; ce sont des plantes communes, cultivées ou sauvageonnes, trouvées dans le même jardin.

Mettre en lumière des plantes si communes qu‘on ne remarque pas, illuminer le quotidien et la banalité : mieux que l’appareil photo, le scanner s’est imposé comme une évidence. Sa lumière très particulière qui baigne l’intégralité du sujet, et sa faible profondeur de champ procurent à l’image une dimension presque tactile.

Posée sur la vitre du scanner, tel un corps sur une table d’opération, la plante est alors soumise aux balayages de la lumière de l’appareil, qui reproduit avec une infinie précision, chaque petite parcelle de la matière.

Cette lumière extirpe le végétal du noir et nous le révèle, dans son aspect le plus brut.»

Nocturne Jardin

René Humbert... un personnage - 2013

(été 2013)

Présent à toutes les occasions, René Humbert, avec son appareil photo en bandoulière, il a plus que quiconque laissé des traces de la vie ussonnaise sur le papier photo.

Ancien reporter du quotidien La Tribune-Le Progrès, monsieur Humbert était un passionné de photographies, de
patrimoine et d’histoires locales.

Enfants et petits-enfants oeuvrent aujourd’hui ensemble afin que toute sa collection soit classée et à jamais présente dans toutes les mémoires foréziennes.

L’écomusée a ouvert samedi 6 juillet 2013 les portes d’une exposition consacrée à ce grand personnage, et vous propose de retrouver très prochainement dans cette même salle , de nouvelles photographies de la collection de René Humbert : souvenirs du quotidien du bourg et des villages, de l’école, des fêtes… Venez-vous revoir ou retrouvez vos amis…

un personnage

Instants de vie n°1... Photographies de René Humbert, le commerce local - 2013

(15 octobre 2013 – 15 janvier 2014

Après près de soixante années passées au service de la presse locale, René Humbert, ce remarquable reporter a capturé bien des instants du quotidien d’hier… A sa mort en 2011, il laisse derrière lui une œuvre à la valeur patrimoniale incontestable, une véritable banque d’images de plus de 5000 clichés. Aujourd’hui ses enfants et petits-enfants décident de trier toute cette collection photographique pour le plus grand bonheur des ussonnais, le travail sera long et fastidieux. Soyez patient…

Ces instants de vie vont rejoindre peu à peu les archives du musée. Venez régulièrement dans ce lieu de mémoire afin de (re)découvrir les moments festifs, les évènements, les personnages, les démolitions, les constructions, … qui ont fait le quotidien de notre village. L’écomusée des monts du Forez vous donne rendez-vous avec l’Histoire d’Usson en images !

Plusieurs boulangeries, une vingtaine de bistrots, une auto-école, un marchand de cycles, une bijouterie… le paysage commercial d’Usson a bien changé! Depuis plusieurs décennies déjà les gens de la campagne «n’hésitent plus à se déplacer pour faire leurs achats, et ne font guère de complexes de leurs infidélités à l’égard du commerce local, encore là pour «dépanner».»*

Le marchand de cycles et la bijouterie ont disparu, les agences immobilières et le supermarché sont venus les remplacer. Cette série de clichés a été réalisée en 1965 à l’occasion du festival de musique. Commerçants, artisans et parfois même simple habitant avaient décoré leur vitrine ou façade. *

Gérard Rivollier. Coursières n°5, Février – mars 1987.

A suivre…souvenirs du quotidien du bourg et des villages, de l’école, des fêtes… Venez-vous revoir ou retrouvez vos amis… Retrouvez l’émission de france3 du 12 décembre 2013 : https://itunes.apple.com/fr/podcast/journal-france-3-saint-etienne/id254733390?i=211405755&mt=2

instant de vie 1

Instants de vie n° 2 : l’école et la colo - 2014

(15 janvier – 15 avril 2014)

instants vie 2 école

Instants de vie n° 3 : voyages, sorties et transports scolaires - 2014

(15 avril – 15 juillet 2014)

affiche voyage

Instants de vie n°4 : les fêtes du chou - 2014

(15 juillet – 15 octobre 2014)

affiche fête du chou

Une vie de peinture - 2014

Adeline Hugonnard (Saint-étienne, 1906 – Chauffailles, Saône-et-Loire, 1987)

(juillet à novembre 2014)

Élève de l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne, Adeline Hugonnard expose en 1925 cinq toiles au salon de la Société des Arts du Forez (chrysanthèmes, dalhias, giroflées, roses et reines-marguerites). Elle a 19 ans. Parmi les oeuvres du salon, on trouve des tableaux d’Antoine Barbier, maître lyonnais de l’aquarelle. En 1926, la ville de Saint-étienne achète une nature morte, fleurs et fruits. ce sera la première oeuvre (d’une longue série) acquise par les stéphanois (collections institutionnelles et particulières). Elle ne cessera plus de peindre. Elle expose régulièrement dans les salons régionaux : Saintétienne, Lyon, Roanne… Son père décède en 1940. Elle vit désormais seule avec sa mère et entre à la maison de retraite de Chauffailles après le décès de celle-ci. La direction lui aménage un coin-atelier. Adeline continue de peindre. Elle peint des fleurs, des fleurs… des fleurs partout… sur la doublure de son manteau, sur les serpillières… à sa mort, elle fait don de son fonds d’atelier à la ville de Chauffailles qui lui consacre une salle du château communal.

Adeline Hugonnard

Oeuvres récentes - 2014

Anne de Kouroch (juillet à novembre 2014)

Anne de Kouroch découvre la gravure à l’école des Beaux-Arts de Versailles puis elle rejoint l’atelier de Limay (école des Beaux-Arts de Rouen). «La chaleur pèse, la vapeur vibre, les bruits explosent» écrit Anne. «La graine est un morceau de soleil» ajoute-telle encore. Avec ses mots, nous avons-là une approche pertinente du travail de l’artiste. Elle nous propose un cheminement de paysage en paysage, d’une géographie vécue à une géographie intime, du réel à l’informulé, de la géomorphologie à l’abstraction. Les couleurs éclatantes des toiles débordent de la composition, comme «la soie vive des couleurs» des oeuvres du peintre hollandais (et aujourd’hui parisien) Frans Schuursma dont Anne de Kouroch est l’élève depuis 1991. Anne de Kouroch est écologue. Elle milite pour le respect de la nature et de la vie dans le cadre de ses projets professionnels urbains et industriels. Son travail témoigne de cette belle, merveilleuse et nécessaire sensibilité.

Anne de Kouroch

Ex-Voto - 2015

Solliciter, promettre, remercier

Dans la peine, la crainte, dans l’inquiétude de la maladie ou la peur de la guerre, certaines personnes recherchent secours et protection auprès d’un intercesseur divin, le plus souvent la Vierge Marie ou un saint.
« En raison d’un vœu formulé » (ex voto susceptu), le demandeur d’une grâce dépose dans un sanctuaire une preuve matérielle de remerciement : un ex-voto. Cet objet peut être une plaque de marbre gravée, un tableau peint ou brodé, un vêtement, une lampe, un cœur d’argent, des béquilles, des fragments miniatures de corps humain (bras, jambes, seins…), une maquette de bateau… Les ex-voto sont la matérialisation d’un échange entre le demandeur d’une grâce et l’intercesseur auprès de Dieu (la Vierge ou un saint). Dans la crainte du danger (accident, noyade, incendie…) ou de la maladie, le croyant supplie de garder la vie – ou celle d’un proche – puis remercie la divinité de sa protection. On trouve les ex-voto dans des lieux consacrés : chapelles ou grands sanctuaires de pèlerinage, modestes oratoires de campagne ou églises paroissiales. On les trouve en grand nombre dans toute la France.

 

Extrait du texte de Pierre Bonniol 

Connaisseur des Arts : ex-voto et peinture naïve. Légende cliché : Naufrage de Mgr Douarre. Après 1846. Huile sur toile marouflée sur panneau, 48,5 x 71 cm. Inv. n°6. Collection musée de Fourvière, Lyon

ex voto

Instants de vie n°5 : Couleur automne (la chasse) - 2015

(15 novembre 2014 / 15 février 2015)

Collection patrimoine - 2015

30 ans d’acquisition d’objets (juillet 2015 – 15 septembre 2016)

En 1985, l’écomusée des monts du Forez (musée rural d’Usson-en-Forez) a fait l’objet d’une donation importante. Monsieur Alex Folléas a offert au musée plus de mille objets issus du Haut-Forez et du Velay proche. Depuis trente ans, ce fonds constitutif (à l’origine de la création du musée) est continûment enrichi.

Tout en recueillant les objets emblématiques de la culture matérielle rurale des montagnes du centre de la France (19e siècle et première moitié du siècle dernier), l’écomusée collecte aujourd’hui le patrimoine de la fin du 20e siècle et de l’aube de notre siècle. Pour de nouvelles collections patrimoniales…

Les collections muséographiques constituent un lien exceptionnel entre les générations. L’écomusée ussonnais participe ainsi à la construction d’un grand roman populaire national et à la fortune des collections publiques de France.

collection 30 ans

Paysages ussonnais - 2016

Aquarelles et encres d’Alain COLOMB (à partir du 15 février 2016)

Les aquarelles évoquent ce contexte de disparition d’un mode de vie rurale, de traction animale, de déplacements à pied, et réjouissances populaires locales. Sujets traités à la manière des peintres imagiers et parfois dans l’esprit des illustrations livresques de cette époque.

paysages ussonais

«Patrimoines et photos» - 2017

(février – mars 2017)

Grâce la mise en place d’ateliers, les enfants et les adolescents des établissements scolaires* ont pu donner leurs propres visions du territoire où ils vivent (les paysages de leur quotidien au sens le plus large possible, comment ils les appréhendent), par le truchement de la photographie, après avoir découvert l’univers de la photo et différentes techniques proposées par le photographe.

* Les élèves ayant participé à ce projet sont des groupes volontaires des collèges Emile Falabrègue et Saint-Joseph de St-Bonnet-le-Château, des élèves du CP au CE2 de l’école des Mésanges à Saint-Bonnet-le-Château, des élèves de CM1-CM2 de l’école d’Estivareilles et des élèves de CM1-CM2 de l’école de Luriecq.

expo photo

«Pastels» - 2017

Danielle Ducreux (Blot-Ducreux) (février – avril 2017)

Nous voici devant plus d’un quart de siècle de tableaux, accomplis par Danielle Ducreux (Blot-Ducreux) “devant le motif” : des intérieurs, des livres, des outils, des vanités, des maisons rurales proches de Montbrison, des friches industrielles à Saint-Etienne, des gens d’ici, hommes et femmes en portrait… car elle n’a jamais douté de la capacité du dessin à dévoiler le monde, à le décrypter et le rendre sensible, dans une répétition qui suscite parfois des différences infimes, mais fécondes et dans la multiplication desquelles le réel trouve sa vérité.

Blot Ducreux

«L’objet du portrait», une histoire de représentation - 2017

(8 juillet – 5 novembre 2017)

L’exposition «L’objet du portrait, une histoire de représentation» questionne la capacité de représentation des objets. L’exposition a pour point de départ les objets intégrés aux portraits dans l’art. Loin d’être négligeables, ils apparaissent souvent comme des clés de lecture de l’identité des personnages représentés. Ils incarnent ainsi des hommes, des femmes, des enfants et, souvent, au-delà, des sociétés. Mais la lecture de ces objets est-elle univoque ? Pourquoi et comment l’objet devient-il sémiophore ? Peut-il véritablement représenter un individu ou une société ? En quoi leurs représentations participent-t-elles de constructions identitaires ? Ces questionements sur l’objet, ses représentations, sa place dans la société, conduiront à nous interroger sur la place des objets dans les musées de société. Cette exposition a également pour volonté de décloisonner les patrimoines .

objet du portrait

Jo Girodon «4 temps» - 2018

(13 janvier – 15 avril 2018)

Jo Girodon est un artiste stéphanois qui au delà de ses propres créations a oeuvré à la promotion de talents locaux et nationaux émergents. Son oeuvre est scandée en 4 temps : le temps figuratif au sein duquel les paysages, les portraits ou les natures mortes forment encore des sujets. Dans les années 60, rendant hommage à de grands compositeurs, il compose une série d’oeuvres «musicalistes» inspirées par les morceaux qu’il affectionne. À la fin de cette période, il crée des oeuvres ludiques jouant sur les volumes, les couleurs, les compositions géométriques et structurées. Puis à partir des années 1990, sous l’influence du mouvement Madi, son travail se redéploie dans des oeuvres rigoureuses, mi tableaux, mi sculptures, dépassant les contraintes des supports et des formats traditionnels.

Jo Girodon

Trajectoires Regards sur la mobilité dans les monts du Forez - 2018

(16 juin – 5 novembre 2018)

Loin des grandes villes et des grands axes, les territoires ruraux de moyenne montagne apparaissent souvent aujourd’hui comme déconnectés, particulièrement face au double mouvement de la mondialisation et de la métropolisation. Observés sous ce prisme, les monts du Forez semblent alors en marge des flux. Toutefois, si l’urbanocentrisme a forgé depuis longtemps les mentalités et les représentations sur les espaces périphériques, une étude sur la mobilité dans la montagne forézienne tend à prouver que les circulations structurent ici, comme ailleurs, les sociétés qui s’y sont succédées. L’exposition fait le choix de présenter le thème des communications dans la montagne forézienne sur le temps long et à travers différentes échelles. A partir des sens de circulation (venir, traverser, partir, penduler), elle donne une lecture inédite du territoire.

Trajectoire

L’industrie aussi ! - 2019

(8 juin – 3 novembre 2019)

Aux villes, le commerce et l’industrie. Aux campagnes, l’agriculture et l’artisanat. Telle semble être l’image de
la France que véhicule aussi en partie, dans sa capacité à forger les identités, le patrimoine de la nation. Et pourtant, en regardant de plus près, les paysages économiques des territoires se révèlent bien plus complexes que cela. L’industrie forme de manière importante l’identité du département de Loire : son histoire, son héritage culturel, sa société contemporaine. Les bassins économiques et démographiques de Saint-Etienne et de Roanne catalysent évidemment ces représentations. Toutefois, bien des industries marquent également le passé et le présent des campagnes ligériennes. Née d’un essaimage économique ancien puis réinventé au fil du temps, sachant profiter d’atouts multiples, l’industrie, par son développement endogène et exogène, a aussi modelé le rebord sud des monts du Forez. Les objets présentés proviennent des collections de l’écomusée des monts du Forez, des archives municipales (Saint-Etienne), archives départementales de la Loire (Saint-Etienne), Amis du Pays de Saint-Bonnet-le-Château, La Diana, Société historique et archéologique du Forez (Montbrison), Mairie (Saint- Bonnet-le-Château) mais aussi des collections d’entreprises : Chapuis Armes (Saint-Bonnetle-Château), MFPE (La Tourette), Obut (SaintBonnet-le-Château), Pierre Artisan (Saint-Bonnet-le-Château), Sudelec (Usson-en-Forez), STOF (Saint-Bonnetle-Château), Groupe Velfor (Saint-Pal-de-Chalencon). Enfin, des collectionneurs privés ont contribué à cette exposition.

affiche industrie

EDOUARD EYMARD - 2019

(14 décembre – 15 mars 2020)

Né en 1924 à Montbrison, Edouard Eymard quitte tôt le Forez pour Paris. C’est là qu’il se forme (Atelier Mac’Avoy, la Grande Chaumière et Atelier du Vrai, Académie Colarossi) après avoir étudié quelques mois à l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Figuratives, les premières oeuvres de la décennie 1940 sont déjà marquées par des constructions où progressivement les formes parfois délimitées s’assemblent sans répondre au jeu d’une géométrie exacte. 

Dès le début des années 1950, Edouard Eymard plonge vers l’abstraction, ou plus justement la peinture non-figurative, univers qu’il ne quittera plus. Le monde minéral et ses multiples paysages deviennent ses sources d’inspiration les plus intarissables. Dès lors, il n’a de cesse d’interpréter le microcosme des roches dans une harmonie dynamique de formes et de couleurs. Proche des travaux de Jean Bazaine (1904-2001) et d’Alfred Manessier (1911-1993), Edouard Eymard, paysagiste-abstrait à la palette constante, travaille le plus souvent à l’huile sans délaisser d’autres techniques : le dessin, l’aquarelle, la gouache… Il réalise aussi, dès les années 1970, des émaux sur acier formant en art mural de vastes compositions mais aussi des motifs d’art sacré. Toujours en recherche, ses travaux évoluent ensuite progressivement vers des ambiances plus diffuses avec souvent une érosion des formes et parfois une atténuation des tons.

Affiche Edouard Eymard

JARDINS SECRETS - 2020

(20 juillet – 30 novembre 2020)

A partir de dix jardins implantés sur le piedmont sud des monts du Forez, l’exposition propose un double voyage. Artistique et sensible, elle sublime le jardin grâce au regard du photographe Philippe Hervouet. Son travail fondé sur la technique du cyanotype donne vie aux espaces travaillés et aux plantes qui les occupent, jouant avec l’harmonie des ambiances visuelles, la mise en scène de la lumière et la diversité des microcosmes. Ces oeuvres sont mises en relation avec les entretiens menés auprès des jardiniers. Invités à dévoiler la relation qu’ils entretiennent avec leurs créations, ils nous racontent, en parallèle de l’oeil du photographe, leurs jardins secrets.

Accès aux entretiens :

https://soundcloud.com/user-35061449/sets/jardins-secrets-entretiens/s-iPIj4Nr4yfQ

Affiche jardins secrets

ici et ailleurs, kim n kosiahn - 2021

(mai – 31 décembre 2021)

Née au Vietnam en 1957, Kim grandit dans un pays en guerre. Diplômée en 1984 de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon, elle obtient la même année le prix de Paris décerné par la Région Rhône-Alpes puis les bourses de l’OFAJ (Stuttgart, Cologne), de L’AFFA (Saïgon) ) et de La Fondation de France (Paris).

Après des années de recherches et de travail de création en France, elle repart au pays de pluie et s’absente volontairement des mouvements de la scène artistique européenne pour laisser place à une démarche de guérison de ses blessures intérieures.

Kim n Kosiahn continue aujourd’hui sa création pour la plupart du temps en France, dans son atelier du Massif-Central, au calme et près de la nature.

Ayant une double culture elle s’inspire de ses différences pour construire son art.
De par son parcours personnel riche d’expériences humaines, elle rencontre la force des œuvres de Joseph Beuys, Marguerite Duras, Peter Brook, Pina Bausch, Mark Rothko, Yves Klein, Eva Hesse, Louise Bourgeois, Lee Ufan… et récemment encore, de Kimsooja qui inspirent l’âme de sa création.

Son art visuel se partage entre la peinture et les installations.

 

Affiche Kim

mon savon, j. martin-prades - 2022

(12 février – 19 septembre 2022)

Peintre, photographe, Janine Martin Prades possède un vaste horizon artistique où sa curiosité intellectuelle l’amène à explorer des sujets variés. D’origine parisienne, elle pose aujourd’hui ses toiles à Apinac.

Depuis quelques années, la recherche picturale de cette artiste est liée à la mémoire collective, aux traces laissées par notre civilisation.

Dès 1993, JMP collectionne les savons de Marseille, séduite par leur odeur, leurs couleurs, les dessins de marque de fabricants. L’art de JMP est fait de grattage et d’estampage. Elle frotte, imprime à la mine de plomb et au pastel. Les empreintes des savons sont alors révélées sur le papier puis retravaillées, interprétées, réhaussées de couleurs. A travers une déclinaison de parallélépipèdes frôlant parfois l’abstrait, elle se plaît à organiser des jeux de formes et de teintes tendres ou acidulées avec autant de joie que l’enfant qui s’amuse à construire des pyramides de cubes.

A travers la représentation de ses savons, la peinture de JMP s’adresse à la mémoire et à l’histoire c’est pourquoi elle trouve toute sa place à l’écomusée des monts du Forez.
Les objets ethnologiques du musée, l’évocation du travail des lavandières viennent appuyer la présentation des oeuvres de l’artiste pour rendre compte de la signification à la fois privée et sociale de la toilette et de l’utilisation du savon.

 

mon savon

À l'affiche - l'art des affichistes de cinéma (1930 - 1960, première partie)

(22 octobre 2022 – 19 février 2023)

De 1930 à 1960, plongez dans l’univers de l’affiche de cinéma, entre publicité et art graphique, venez revoir les visuels à la fois mythiques et populaires…

Apposée à l’entrée des cinémas, l’affiche doit «taper dans l’œil» du spectateur potentiel. Par la présence fascinante de ses vedettes, sa palette flamboyante de couleurs ou encore l’originalité de son style graphique, l’affiche a pour vocation d’attirer les foules dans les salles. Objet éphémère, à la fois artistique et commercial, elle est aussi un véritable condensé du lm à venir, qui permet au spectateur de plonger dans son univers et d’en imaginer l’histoire et l’ambiance générale.

Cette exposition, création originale du musée, rassemble une trentaine d’affiches représentatives du cinéma populaire français et du remarquable travail des a affichistes spécialisés en la matière (Lancy, Bonneaud, Péron, Mercier…). Une pré-maquette gouachée mise en perspective avec l’affiche originale, permet de visualiser le travail réalisé, de l’ébauche à la concrétisation définitive de l’oeuvre.

Des affiches aux dimensions impressionnantes (jusqu’à 3,20 mètres) vous surprendront…

C’est une partie souvent méconnue de l’histoire du cinéma populaire français qui revit à travers l’art de l’affiche dessinée et lithographiée

Si à cette période, les confortables palaces parisiens peuvent compter près d’un millier de places pour accueillir leurs spectateurs, de nombreuses petites salles de cinéma situées dans les zones rurales françaises, se chargent aussi de diffuser les films produits en masse. A Usson-en-Forez, c’est le cinéma Mantrand qui dès 1933 réalise des projections itinérantes dans le Haut-Forez.

A suivre… un second volet en 2024 sera consacré à la période 1960- 2023.

A l'affiche

14 Agendas d'une vie / images de l'infraordinaire / Claude benoit a la guillaume

(8 avril 2023 – 7 janvier 2024)

L’exposition « 14 agendas d’une vie » présentée à l’écomusée d’Usson en Forez du 08/04/2023 au 7/01/2024 relatera à travers les photographies de Claude Benoit à la Guillaume une chronique de l’infra-ordinaire selon les mots de Georges Pérec.

14 agendas retrouvés dans une maison abandonnée à Noirétable soit 14 années d’une vie inscrites dans la matérialité de ces carnets. De 1987 à 2000, rigoureusement, immuablement Marie Lacour écrit ce qui fait son quotidien.

Un monde rural disparu – ou presque- se dessine sous les listes minutieuses et précises que Marie a dressées à l’encre noire. Des mots serrés, alignés, sans fioritures révèlent une vie de labeur, une économie domestique frugale faite de ténacité, un sens du travail en commun, plus largement la vie quotidienne d’un hameau du Haut-Forez jusqu’au 20e siècle.

Claude Benoit à la Guillaume, nouveau propriétaire de la maison, a photographié les carnets, quelques objets et des fragments de paysage. Il montre le sensible, le quotidien, l’insignifiant… « l’infra-ordinaire ». Claude Benoit à la Guillaume resitue et restitue ce qui nous entoure en regardant ce qu’on ne voit plus, comme une insurrection contre l’extraordinaire.

 
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