Le fonds constitutif
Les collections du musée se structurent à partir de 1985 avec la donation d’Alex Folléas. Chirurgien – dentiste né en 1922, il exerce sur le Haut-Forez, le Velay et la vallée de l’Ance. Érudit passionné de son territoire, il amorce après-guerre une collecte d’objets qui le mène vers un fonds quantifié à environ deux mille pièces. Autant de témoins de la vie dans ces régions de moyenne montagne, communs, dans une certaine mesure, mais d’une typicité singulière lorsque le zoom d’observation se fait plus précis.
De nombreuses acquisitions: hétérogénéité et exhaustivité
Depuis lors, de nombreuses acquisitions ont vu le jour à l’Écomusée des monts du Forez. Plus de quatre cents donateurs ont apporté leur pierre à l’édifice ! Des chars à bancs aux petits matériels de dentellières, des calèches aux ustensiles de cuisine, une trentaine d’années d’acquisitions dans les différents pans de la vie quotidienne, du XIXe et XXe siècle, déterminent une collection actuelle d’environ huit mille objets.
La diversité des thèmes abordés, l’authenticité des objets et leur mise en scène sont les fers de lance de l’Écomusée. Offrir un miroir des sociétés qui se sont succédées sur ces reliefs, à la croisée du Forez, du Velay et de l’Auvergne, par l’intermédiaire d’une sélection diverse mais rigoureuse des objets qui leur ont appartenu : voilà le credo du musée depuis sa création. Se remémorer, partager, transmettre, ancrer le passé dans le présent pour mieux questionner le futur. Loin de se cantonner à une version nostalgique « du temps d’avant », l’Écomusée des monts du Forez souhaite au contraire bâtir des ponts entre les générations et les temporalités, pour mieux signifier les continuités et les ruptures.
Le chantier de l’inventaire et du récolement
Une collection, oui, mais sans documentation efficace et fournie, elle n’a guère de sens. L’inventaire, même s’il est parfois incomplet, a été bien structuré depuis une vingtaine année. Il est associé à des dossiers d’acquisition. Ceux-ci détaillent les informations administratives et les données récoltées sur les objets. L’inventaire tend de plus en plus à être est un outil de maîtrise global de la collection (gestion, conservation, documentation).
La mise à jour de l’inventaire (récolement), est un travail de longue haleine qui doit permettre une meilleure gestion et une connaissance approfondie des collections. Il confirme l’inventaire pour vérifier l’exactitude de ses renseignements et suivre l’évolution des collections. Le récolement devrait s’étaler sur une dizaine d’années pour couvrir l’intégralité des collections. Il s’agit d’un chantier colossal mais essentiel pour la vitalité du musée.
L’informatisation des collections est également largement entamée. Aujourd’hui, près de six mille fiches informatiques ont été crées.
Enjeux contemporain: restructurer les collections, renouveler le parcours permanent
Un autre enjeu majeur pour le musée réside dans le renouvellement de son parcours d’exposition par l’intermédiaire de ses collections. Une rotation est déjà effective par nature pour les expositions temporaires. Concernant le parcours permanent, diverses mutations sont en projet pour différencier son cheminement. Des réaménagements permettront d’opérer une sélection qualitative importante pour diversifier les angles de vue, émettre de nouveaux regards, illustrer d’autres aspects de la vie passée, présente et future d’un carrefour géographique et culturel de premier plan.