Du 17 février 2024 au 29 septembre 2024 : A l'affiche / l'art des affichistes (1960 - 2023) / 2ème partie « L'art et la manière ».
Après un premier volet d’octobre 2022 à février 2023 sur l’art des affichistes de cinéma de 1930 à 1960… voici un second volet consacré à la période 1960-2023.
Dès l’invention du cinématographe, en 1895, l’affiche a toujours tenu un rôle prépondérant dans l’exploitation, voire dans le succès public d’un film. L’importance et l’esthétique des affiches, entre 1930 et 1960, correspondent à l’essor du cinéma et témoignent bien de cet engouement du public populaire pour le septième art.
Au début des années soixante, la généralisation de l’impression offset, le retrait de nombreux grands affichistes de cinéma et les évolutions sociétales, portées notamment par les cinéastes de la nouvelle vague, bousculent de façon quasi irrémédiable les pratiques graphiques.
L’art du photomontage, l’esprit de synthèse, la volonté d’être en accord avec son époque, s’invitent sur les façades des cinémas. Ce vent de liberté, porté par des créateurs aux talents multiples, insuffle à ce type de promotion cinématographique une nouvelle force, avec une conscience politique affutée, bien éloignée de l’emphase consensuelle de l’âge d’or de l’affiche de cinéma.
A l’heure où la standardisation règne et affaiblit notre acuité visuelle, il est nécessaire de porter un regard neuf et attentionné sur cet art de l’éphémère qui excite toujours en 2024 nos émois de cinéphiles.
Visites Guidées par Claude Monnier (collectionneur) : -Mercredi 24/07 à 16h30.
A partir des années 1960 le milieu de la promotion cinématographique s’ouvre à des créateurs qui ne sont plus exclusivement des professionnels dédiés à l’affiche de cinéma. Cette tendance qui perdure encore aujourd’hui permet, souvent dans le cadre d’un cinéma d’auteur, de casser l’uniformisation et l’aspect répétitif des affiches. En effet, depuis les années 1980, une partie de la publicité du septième art est assurée par des agences publicitaires généralistes plus enclines à vendre un film comme un produit de consommation que comme une oeuvre de l’esprit.
En se basant sur les 25 affiches présentées au sein de l’exposition, on peut tenter de faire émerger, de manière un peu artificielle et perméable, le nouveau panorama de l’affiche de cinéma contemporaine : les maitres de la publicité commerciale, les graphistes et typographes, les dessinateurs de bandes dessinées et de presse, les illustrateurs iconoclastes, les affichistes de cinéma.